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Destination choisie "Schwarzwald"

33,55 km * 13,07 km/h

Couvert mais sec ; sensation fraîche avec le vent.

Après sept heures de train « Vauban », nos vacances commencent sur le sol suisse… Premier choc positif dès la sortie de la gare : cette ville est envahie par les vélos !

Comme on n’a pas pris la peine de prendre un plan de la ville, on galère forcément un peu avant de trouver la bonne direction vers Lörrach (D) et le début du Schwarzwald Weg (SWW) qui servira de fil rouge à notre parcours au travers de la Forêt Noire.

Après s’être perdu un peu dans des quartiers charmants, on trouve notre premier objectif – le Rhin – que nous devons traverser. A partir de là, on trouve des indications cyclistes pour Lörrach. Le flèchage fait emprunter des pistes hors grosses route, ce qui n’est pas pour nous déplaire…

Frontière
La frontière entre Suisse et Allemagne

Passons sur les travaux qui nous déroutent (quand les allemands barrent une route, il est vraiment impossible d’y passer, même en vélo. Passons aussi sur la kermesse populaire qui nous égare…

On finit par prendre la trace du SWW à Hauingen. Et tout suite, on est mis au parfum : ça monte ! Une piste roulante « type forêt de Soignes » qui nous emmène à travers la Röttler Wald. On finit par sortir du bois pour grimper encore à travers les vergers. En nous retournant, on a une belle vue sur Bâle, au loin là derrière.

Le SWW nous emmène sur une boucle bien raide juste pour la vue avant de nous remettre sur la route qu’on venait de quitter. A ce moment on perd la trace ; mais on aperçoit déjà Kandern au bas de la descente.

Kandern
On a perdu la trace du SWW, mais Kandern nous attend là en-bas

Kandern aussi est en travaux… Il nous faudra un peu de jugeote pour trouver le camping. Il est absolument charmant.

Juste à côté, il y a la piscine communale… en plein air ! On découvrira partout beaucoup de « Freibad » ; et malgré la fraîcheur, les gens s’y baignent !

Soirée relax sous le soleil au camping, notre voisine est adorable, malheureusement mes connaissances en Allemands sont trop limitées pour réellement discuter avec elle. Elle s’assure que tout va bien pour nous et nous souhaite de bonnes vacances avant de rentrer dans sa tente. On mange un riz au noix de cajou puis terminons la soirée dans le centre de Kandern, qui est tout à fait mignon. Nous regagnons nos sac de couchage de bonne heure.

50,81 km * 11,80 km/h

Temps superbe

Nous nous réveillons sous une ciel bleu magnifique. Après les belles montées qu’on a eu la veille, on sait qu’on peut s’attendre à quelquechose de costaud. Un bon porridge rapidement avalé, et tout notre barda replié, nous partons à l’assault du SWW! Nous quittons le camping en passant devant la piscine, dont la couleur est superbe sous ce soleil magnifique. Un courageux baigneur effectue des longueurs, on l’envie presque! Même si la température est plutot fraiche!

Nous piétinons un peu pour quitter Kandern, ou plutot pour retrouver le SWW. On suit d’abord des panneaux indicateurs qui indiquent Malsburg, mais qui sont en fait pour piétons et qui deviennent impraticables en vélo. Demi-tour donc et nous filons sur la route. Il n’y a pas beaucoup de traffic et rapidement nous retombons sur le SWW.

Les paysages sont magnifiques sous cette lumière. Nous rejoignons Malsburg quasiment tout le temps sur de l’asphalte, mais une fois le petit village traversé, voila que nous prenons des chemins un peu plus « amusants »!

Malsburg
Malsburg

C’est quasi du vtt, mais on passe, ca monte très fort, des pierres roulent sous nos roues, on patine souvent, mais globalement, on avance! Le soleil tape, il fait chaud, et avec l’effort qu’on fait on piquerait bien une tête dans la piscine maintenant! On s’arrête pour respirer un coup, on se retourne et on voit ca:

Ca monte!!
Quelle montée! Respirons un coup, et contemplons!

Alors je tiens à préciser que la photo écrase complétement la dénivelée! Ca montait, vraiment! Et la on dirait que ca descend… Et ce n’était pas fini. Ca continue de monter de plus belle, c’est de plus en plus difficile, et on finit par pousser le tandem pour atteindre un « palier », pas le somment hein, c’est pas encore pour tout de suite… On atteint Marzell, on le contourne, les montées se calment un peu. On se fait une petite pause banane au pied de quelques maisons adorables, et surtout à un point de vue extraordinaire. Les montées en montagne, ca donne chaud, on souffre, ca fait mal, mais une fois en haut, quelle récompense! Nous surplombons le village, un vieux chateau en hauteur sur une colline et au loin on aperçoit un massif, les Vosges peut-être? Un vététiste nous rejoint, nous nous saluons et dans un sens sommes rassurés de le voir souffrir dans la montée…

Point de vue sur Marzell & beyond
Point de vue sur Marzell & beyond

Après cette petite pause bien méritée, nous repartons et entrons dans la forêt, toujours en montant. Les chemins sur lesquels nous roulons sont extras. Mais on ne peut pas le nier, nous souffrons vraiment dans cette montée interminable. Cela fait plusieurs kilomètres que l’on monte avec quasiment aucun passage plat. Mais si les chemins sont bien larges et « roulants » nous accrochons beaucoup et le poids de la remorque n’aide pas. Notre moyenne est désastreuse et nous nous rendons compte que nous n’arriverons pas à Muggenbrunn ce soir. Allons allons!! On se rafraichit à une source où l’eau est délicieusement froide. Et on repart.

Nous nous arrêtons à Luisenheim, point de départ de beaucoup de ballades et mangeons des nouilles au poulet ainsi qu’un soupe. Toute une série de marcheurs, nordic-walkers et vététistes passent devant nous. Nous avons beau être au soleil, il fait vite froid, nous ne nous éternisons donc pas la. Lorsque nous remballons nos affaires, un des vététistes qui était passé devant nous revient, avec sa chaine cassée et complétement coincée. Mon capitaine regarde avec lui, mais nous ne pouvons pas faire grand chose. Il passe un coup de fil et attend qu’on vienne le chercher. Faudrait pas que ca nous arrive ca! Nous repartons donc rassasiés vers la belle montée qui nous nargue depuis que nous sommes arrivés la!

En montant le SWW
En montant le SWW…

On pédale dans la forêt, c’est vraiment magnifique! On est venu la pour ca d’ailleurs. Le seul problème est qu’au compteur, les kilomètres n’avancent pas du tout… Ca nous apprendra aussi à n’acheter qu’une carte au 150 000ème… On a absolument pas pu évaluer les dénivelées. Grave erreur. On ne fait pas 80km sur le SWW comme on en a fait 80 en Ecosse sur de l’asphalte. Heureusement, il y a un camping à Schönau. Nous arrivons à Neuenweg, village absolument exquis après une effroyable descente! Quel bonheur! Et pour rejoindre Schönau, un peu de montée pour quitter Neuenweg et puis on se laisse dégringoler vers cette ville par la route. C’est grisant, super gai. Même si ca veut dire que demain, ca va c*¨¨$ si je peux me permettre!

Nous arrivons au camping, qui est à nouveau à côté de la Freibad, nous installons et nous relaxons un peu au soleil. Il fait délicieux et cette farniente fait du bien. Après tout ces efforts, on pense qu’un petit resto sera une très bonne idée. Nous repartons donc vers le centre et choisissons un petit resto près de l’église pour y manger une soupe et du porc au spätzle. Ca fait du bien, et le serveur est très sympatique, il comprend même notre allemand! On retourne à notre campement et nous endormons facilement.

31,54 km * 8,54 km/h

Temps couvert et menaçant le matin, grosse drache pendant l’après-midi, la soirée et toute la nuit!

Nous quittons Schönau après un petit déjeuner « couques » sous un ciel qui se couvre de plus en plus. Nous roulons un peu à plat au début et dès que nous quittons la ville, nous abordons une bonne côte, sans surprise! La vue sur Schönau est très belle. Un trou dans les nuages foncés laisse passer quelques rayons de soleil qui frappent sur la colline en face de nous. Nous arrivons à Schönenberg en ayant bien chaud! Le village est très calme en ce lundi matin. Le SWW est plus haut, on a pas de carte précise pour le rejoindre, il faut donc aller un peu au pif. Je pense bien sentir une route qui me semble aller dans la bonne direction. Elle monte fort au début, et puis rapidement ca devient insupportable. On doit descendre et pousser le tandem et cette expérience tourne rapidement en supplice. Le chemin est en plus défoncé. On passe devant des chèvres qui viennent nous regarder de près… elles doivent bien se marrer dans leurs barbes!

Les chèvres après une montée de torture
Les chèvres après une montée de torture…

On arrive un peu plus haut à un carrefour de chemins. Aucunes indications qui nous convient… L’indication pointant vers le seul chemin qui monte (ben oui) pointe vers un lieu que j’ai sur ma carte et qui est plus ou moins sur notre chemin. Bon ben on y va. On monte en laissant un chemin tout plat sur notre gauche. On reste relativement parallèle à ce chemin pendant un bon moment. C’est normal parce qu’on finira par revenir dessus… Wééé! On ressort de la forêt et on arrive à un nouveau carrefour qui offre un point de vue extraordinaire. On aura même droit à une rayon de soleil!

Au dessus de Schönenberg
Au dessus de Schönenberg

Nous nous retrouvons devant des tas de panneaux indicateurs et à nouveau, aucun ne nous convient vraiment. Jusqu’à ce qu’on repère, très bien caché, un panneau du SWW. On hésite encore sur le sens à prendre, mais 1° nous ne trouverons jamais l’autre panneau et puis celui que nous avons trouvé envoie vers une montée… (hi hi hi). Blague à part on doit aller au Belchen, second point le plus haut de la forêt noire… Un couple de marcheurs arrive (les première personnes que l’on croise depuis qu’on a quitté Schönau si je me souviens bien) et nous demande si ils peuvent nous aider. On discute pendant un moment et effectivement le chemin que nous avons vu est le bon. Ils nous annoncent que ce sera difficile en vélo (!). Ils partent devant nous et nous les suivons. On se retrouve devant une montée en petit caillou qui s’annonce amusante. Ca monte super fort, on patine, je ne me suis pas retournée mais je suppose qu’on a labouré tout le chemin et en pédalant comme des forcenés on parvient à garder la même vitesse que nos marcheurs qui sont devant nous. Whaa tout ca pour faire du 4km/h, c’est génial. Le bon côté des choses c’est qu’ils nous avaient annoncé 2km et que finalement ce n’est que 600m. Mais ca nous parru bien plus long! On finit par s’arrêter et poussons le tandem sur la fin. En arrivant en haut, nos deux marcheurs nous attendent et nous indiquent la voie à suivre. Nous les saluons en les remerciant et apprécions la route quasiment plate. On continue en traversant une forêt où il règne une ambiance saisissante. Le taux d’humidité doit frôler les 100% et la végétation est tout à fait saisissante. On atteint même une vitesse absolument folle pour la journée, dans les 15/16km/h :-).

En sortant de la forêt on se retrouve sur une route (whaa de l’asphalte) ca monte encore (oui bon), direction le Belchen! On quitte le SWW et après une belle montée nous nous retrouvons au Belchenhaus où nous laissons le tandem pour emprunter les « oeufs » qui nous emmènerons sans peine jusqu’au sommet! On aurait pu monter en vélo mais bon… Notre guide vert annonçait que par temps dégagé on voyait le mont blanc depuis le Belchen. Ce ne sera donc pas pour aujourd’hui! Mais la vue n’en est pas moins belle. Malrgé les nuages on voit loin, et c’est très beau. On ne verra pas le mont blanc, mais le rhin scintille au loin. C’est superbe. Par contre il fait horriblement froid!

Vue depuis le Belchen
Vue depuis le Belchen

Après avoir fait le tour et pris quelques photos, nous nous décidons à aller nous réchauffer au refuge qui se trouve près de l’arrivée des oeufs. Nous ne sommes pas les seuls à avoir cette idée. L’endroit est bondé! Mon capitain rassemble toutes ses connaissances de la langue allemande et va vaillament commander notre diner. Une saucisse fumée avec salade de pomme de terre pour lui, une soupe de pomme de terre avec pain pour moi, avec deux Apfelschorle, comme pour nous rappeler le Tirol! On nous amène d’abord une soupe aux champignons, que je trouve d’abord fort petite pour le prix payé et me rend compte que ce n’est pas ce que j’ai demandé en mangeant 2 cuillères! La serveuse me change ca sans problème avant de nous amener une portion de spaghettis bolognèse! On finit par recevoir nos plats et la salade de pomme de terre est succulente! On s’est bien réchauffé et redescendons. Le temps de changer de chaussures et de remettre en place les sacs sur la remorque, voila les première gouttes qui tombent.

Il fait glacial et il pleut. La météo ne s’était pas trompée en annonçant de la neige pour une matin au Feldberg! Heureusement qu’en dernière minute j’ai changé mes vêtement estivaux contre ceux d’hiver! On descend la route empruntée à l’aller puis entamons une belle montée sur la route et sous la pluie! On croise un couple de vététistes quand nous entamons la descente et ils ont aussi l’air de sukkeler!

Un peu de repos pour nos jambes! Les paysages restent super, même sous la drache! On monte, on descend, on interprète mal une flèche super mal placée, on monte encore, longtemps, on traverse une praire de vache, on s’étonne qu’il n’y ait pas d’indication à la sortie de la prairie, on continue, ca descend super fort, on se pose des question et puis on se retrouve à l’endroit où on était il y a 10km environ! L’horreur! On fait demi-tour, on remonte (effectivement, jolie pente), retraverse la prairie à vache et redescendons jusqu’à la flèche douteuse… et effectivement elle est douteuse! On conclut qu’en fait elle est pour les indications pour l’autre sens et voulait signifier de prendre le chemin duquel on venait! Mais pas de flèche dans notre sens! On conclura ensuite que si il n’y a pas de flèche on continue sur le chemin principal. Et que si c’est douteux il vaut mieux vérifier plusieurs fois! Et surtout qu’on aurait mieux fait d’acheter le topo-guide!

Même sous la drache, c'est beau!
Même sous la drache, c’est beau!

On finit par arriver au camping, sous la drache, trempés jusqu’aux os. On choisit l’emplacement qui ressemble le moins à un étang, puis allons nous doucher pour nous réchauffer, mettons nos vêtements à sécher, puis il faut monter la tente la. On avait espérer que la pluie se calmerait d’ici la, mais non. Au contraire. On décide donc de monter la tente sous l’abri de la terrasse du resto, et de la transporter jusqu’à notre emplacement. Finalement on choisit celui qui est le plus proche des sanitaires. On s’en tire encore pas trop mal, la tente est montée, les matelas et les sacs installées, et rien ne prend l’eau! On se « cuisine » un chili con carne dans notre abri « à tout faire » en compagnie d’un jeune couple de Neerlandais qui sont également sous tente. On ne s’éternise pas et regagnons nos sacs encore plus tôt que d’habitude!

31,93 km * 11,00 km/h

Grêle le matin, puis soleil

Après une bonne nuit passée dans nos sacs, bercés par la pluie, nous nous réveillons sous… la pluie. Ca se calme par instant, pour mieux recommencer par la suite. Levé difficile, donc, on traine un peu sous la tente, puis on se décide quand même à bouger. En plus notre destination du jour est le lac de Titisee! Après un passage au sanitaire on est surpris par de la grêle! Youpie! Heureusement nos vêtements ont sechés et notre porridge nous motive un peu. Après quelques tergiversations, on se décide à y aller.

Le SWW passe juste devant le camping donc pas de problème pour « remonter dessus ». Remonter est le bon mot, car ca monte! Mais il ne pleut plus. On a même bon espoir que la météo change! Après une grosse montée horriblement forte, ca se calme heureusement. Ca monte encore mais c’est roulant. Et c’est super. De magnifiques chemins en pleine forêt. On s’imagine déjà ici en hiver pour faire de la raquette ou du ski de fond!

Après le pluie de Muggenbrunn
Après le pluie de Muggenbrunn

On monte jusqu’à une auberge de jeunesse pour ensuite, après avoir admiré le point de vue ensoleillé, descendons sur Todtnauberg à vive allure! La route descend de façon vertigineuse! On est coincé derrière une camionette qui n’avance et ne pouvons pas profiter pleinement de cette superbe descente.

Nous arrivons au village et remarquons une forte odeur de brulé. Ce sont nos freins! Le contour des disques est tout bleu! On avait déjà eu le coup en Ecosse, et voila que ca recommence! Le village est sympa et le soleil est la, tout va bien! Mais après avoir traversé le village, il faut remonter de l’autre côté.

Todtnauberg
Todtnauberg

On remonte donc en face et nous doutons qu’on va encore muscler nos mollets! Prochaine étape: le Feldberg. Enfin pas le sommet, pas aujourd’hui. Déjà la Todtnauer Hütte sera notre point le plus haut de la journée. Et ce après une montée extra longue, qui se termine par un passage sur route des plus physique. Mais toujours avec des panoramas extraordinaires.

Petite pause repos-paysage
Petite pause repos-paysage

Nous profitons de l’auberge à la Todtnauer Hütte pour manger notre repas de midi, copieux et bien calorique! Mais qui tombe à point après un tel effort et la température qui est à nouveau bien basse! On se réchauffe tout en mangeant, deux autres vététistes arrivent après nous. Il est déjà tard pour manger et lorsque nous quittons, l’auberge ferme ses portes! Bien revigorés par ce repas de vrai montagnard, nous pédalons avec joie en contournant le sommet du Feldberg et en nous arrêtant des tas de fois pour faire des photos. Le ciel se dégage et tout devient superbe. La tour d’observation qui se trouve au sommet du Feldberg est déjà en vue depuis longtemps, mais la nous nous en rapprochons!

Le Feldberg droit devant!
Le Feldberg droit devant!

Nous discutons avec un cycliste, puis entamons une magnifique descente, laissant le sommet à notre gauche et dévalant la côte pour se retrouver au « village » ou plutôt rassemblement d’hotels et de magasins à touristes. Pour la première fois depuis que nous sommes en Allemagne, nous entendons parler Français. Nous entendons aussi malheureusement un bruit inquiétant provenant de la roue arrière. Je jette un oeil et constate que le pneu est difforme. Aie aie aie! On s’arrête et on constate les dégâts; ha ben c’est dans le même genre de ce qu’on a eu il y a exactement un an, quand on allait à Glencoe: carcasse du pneu tout à fait morte! Heureusement qu’on se rend compte à temps et qu’il n’a pas explosé dans une descente! On change donc notre semi-slick contre le Spider qu’on avait heureusement pris en réserve.

Après cette petite interlude mécanique, nous nous remettons en route. Je ne le sais pas encore mais je vais vivre un des moments les plus forts de ce voyage. Après un petit passage sur la route, nous retrouvons la forêt. Et nous allons entamer une descente folle dans une nature absolument magnifique. Des arbres, des rochers, des cascades, du vert, du gris, du blanc. Une ambiance extraordinaire. On va vite. La piste est difficile. Des obstacles, des tournants serrés et qui arrivent comme par magie. Vraiment intense. Un seul regret. Ne pas avoir partagé ca avec mon capitaine qui devait se concentrer sur le pilotage.

On descend encore, mais on l’a bien mérité! On a un doute sur les flèches du SWW. A mon avis il en manque une la, parce que c’est vraiment pas clair. Heureusement on choisit le bon chemin, et après quelques centaines de mètres, on a une confirmation qu’on est dans le bon. Arrivés à l’épingle à Vorderbärental nous quittons le SWW pour descendre sur Titisee. Nous arrivons au camping sous le soleil en ayant quand même encore eu une bonne petite douche dans la descente.

Le camping n’est pas grand luxe, mais très beau. On peut s’installer au bord du lac, mais les emplacements sous tout à fait trempé. On s’installe donc dans la partie en hauteur mais avons toujours une belle vue sur le lac. Quel bonheur d’ouvrir la tente sous le soleil! Après s’être installé et douché nous partons à la découverte du village de Titisée pour manger. La ballade le long du lac est très chouette. Le soleil commence déjà à se coucher et la lumière est superbe. On est en configuration hivernale; buff sur la tête, Gore et gant long. La piscine en plein air est sympa et comprend également une plage sur le lac. Je commence à douter sur le fait de me baigner dans le lac. Si la piscine chauffée indique 26°, le lac est à 16°C. Vu qu’on va rester quelques jours à Titisée, on viendra essayer ca demain!

Titisee
Titisee

Titisee est 100% touristique, on ne peut pas le cacher. Hotel, B&B et restaurants cotoyent des magasins de souvenirs et des bateaux de locations. Bon si on oublie tout ca, c’est super beau et offre des tas de possibilités de randos. Je découvre le Wienerschnitzel XXL, Michel la choucroute au boudins blancs, et nous nous laissons tenter par les desserts exposés; Sachertorte et tarte myrtille. Retour par le même chemin qu’à l’aller et.. dodo!

33,90 km * 14,24 km/h

Ensoleillé et frais

Quel délice de se réveiller avec les rayons du soleil qui frappe sur notre tente et nous réchauffe. La nuit fut fraiche, on est quand même à plus de 1000 m. d’altitude. Ca me motive à aller mettre le nez dehors! Je prends mes affaires pour aller me doucher et lorsque je jette un oeil sur le lac, je vois un spectacle extraordinaire. Comme si le lac était en train de se vider et que tout son contenu s’évaporait. Je crie à mon capitaine d’immortaliser ca! Je me grouille dans les sanitaires puis cours le rejoindre, en pyjama le long du lac… Whaaaa. C’est génial. Je n’ai jamais vu pareil spectacle. Une image vaut mieux qu’un long discours…

Le Titisee à l'aube
Le Titisee à l’aube

A chaque instant, le spectacle est différent. Au début, comme une épaisse brume, opaque, qui s’échappe du lac. Puis le soleil qui passe à travers cette brume, ensuite, au contraire elle le cache. Puis la brume se dissipe peu à peu. De quoi se mettre d’excellente humeur tout ca! Après des dizaines de photos, nous décidons de mettre le cap sur Titisee pour un petit déjeuner. On trouve un endroit où déjeuner faute de boulangerie. Deux petits pains, beurre et confiture et choco chaud. C’est pas donné, mais c’est excellent.

Aujourd’hui on remonte au Feldberg, mais cette fois-ci jusqu’au sommet. Et en configuration « light », c’est à dire sans bagages. On espère faire mieux que les moyennes catastrophiques des jours précedents. Après notre petit déjeuner, on flâne un peu « en ville ». Les magasins à touristes sont délicieusement kitsch. On s’achete un Speckbrot et une saucisse pour le midi, puis on retourne au camping pour se mettre en route.

On refait donc le trajet de la veille en sens inverse. En gros, pas étonnant pour un col, on montera beaucoup, puis on descendra beaucoup! On prend la route vers Bärental et retrouvons le SWW là où nous l’avons laissé! Je suis déjà toute impatiente de retrouver mon coin de forêt pour lequel j’ai eu un coup de foudre. Et en plus là sous le soleil… On roule mieux sans la remorque, mais c’est pas vraiment génial! Soit on est pas en forme soit les routes sont vraiment trash… Mais les paysages… Ach…

Hinterbärental
Hinterbärental

Le passage qu’on a découvert sous la pluie hier, on le revit à l’envers sous le soleil. La forêt est superbe. Dense (quelle différence avec notre chère forêt de soignes on l’on a une vue dégagée sur des centaines de mètres) et ennivrante. On n’avait pas remarqué hier qu’on passait à 1km du Feldsee. On bifurque pour aller voir ce lac, sur des chemins un peu chaotiques, sans doute plutot piétons que vélo. On attache le tandem et partout à la découverte du lac à pied. Ce lac est un grand rond noir, sublime, encaissé entre de haut conifères d’un côté et de la roche de l’autre. On est quasiment au pied du Feldberg qui est environ 200 mètres au dessus de nos têtes. Tout autour de lac se trouve des petites plages superbes. Il y a quelques personnes qui se promène autour du lac, puis tout à coup on à l’impression d’être seuls… Le Feldsee et nous. Et le soleil aussi. Tant qu’il est la, ca va, mais dès qu’il se cache, ca caille. On mange une partie de notre casse-croute autour du lac et gardons le reste pour le sommet. Histoire de ne pas s’alourdir trop. Puis nous continuons notre tour. Lorsque nous arrivons à l’endroit où nous avons laissé notre tandem, il a un guide et un petit groupe qui s’élance sur le chemin. Dommage qu’on ne comprenne pas tout ce qu’il raconte! Un panneau indicateur envoie vers un chemin qui relie le sommet du Feldberg en quelques kilomètres seulement, on suppose que c’est plutot piéton et que si on monte à pic, le sommet ne doit pas être loin effectivement!

Feldsee
Feldsee

Et c’est reparti pour de la grimpette! Voila que nous arrivons à mon passage préféré! J’essaie de montrer à mon capitaine tout ce que j’ai découvert la veille! En tout cas je n’ai pas déliré hier, c’est vraiment génial comme passage! Et en montée, c’est encore mieux, on a le temps d’en profiter. Et on se réchauffe en plus. Et nous revoici au pied du téléphérique. La fin de la montée vue de là s’annonce affreusement rude. Mais on est motivé et on attaque ca plein de bonne volonté. Au début, pas de problème, c’est asphalté, on avance lentement mais surement. Puis ca devient du gravier, puis la côte s’accentue. Arrivés déjà à une belle hauteur on décide de limiter les dégâts et on met pied à terre. On pousse le vélo sur ce qu’il reste (enfin mon capitaine le pousse…) et arrivons au Seebuck (1448 m.). Il y a pas mal de monde pour contempler la vue à couper le souffle. On apercoit le Titisee (qu’on prend d’abord pour le Schluchsee), le Feldsee en formidable plongée on devine même les Alpes et le Mont Blanc!

Vue depuis le Feldberg
Vue depuis le Feldberg

Le vent est assez présent et super froid, il vaut mieux rester actif ou à l’abri. On mange la suite de notre « lunch », puis allons jusqu’à la tour en plein travaux. Ensuite nous reprenons le tandem pour aller au sommet du Feldberg à 1497 mètres. Une coupe de la route dessinerait un « V »; on deeeeeescend et on remoooonte! Un peu dur sur la fin. Les gens nous regardent monter ca, c’est pas le moment de craquer la! On arrive tout en haut, bien essouflés. On pensait de la pouvoir rejoindre l’auberge où on avait mangé la veille, mais ce n’est pas possible. La route est fermée et une guide nature très sympathique vient nous donner des informations. En gros ce qu’on vient de monter, on peur le redescendre! On redescend donc et nous retrouvons sur la route qui contourne le sommet que nous avons emprunté hier.

Joli jeu de lumière sur la 317
Joli jeu de lumière sur la 317

On refait le même chemin que la veille à vive allure, pour être à temps à la Freibad de Titisee! Oui oui ca caille mais on se doit d’essayer la piscine en plein air! Crochet rapide au camping; on se change et on repart, à pied cette fois faire quelques longueurs de natation. L’eau de la piscine est à 26°, le lac est à 15°. Dans la piscine pas de problème tant qu’on nage. Si on s’arrête et qu’on reste hors de l’eau, c’est assez frisquet. Après quelques longueurs en plein soleil, un gars revient du lac. Bon je dois essayer ca. Je prends mon courage à deux mains, sors de l’eau (hiiiii fait froid) et cours vers le lac. Au début ca parait chaud. Enfin bon en tout cas. Jusqu’au ventre. La c’est froid, mais bon tant pis je me jette dedans. Aaaaaah. Juste pour dire que j’ai été entièrement dans le Titisee. Je voulais d’abord nager jusqu’au ponton, mais finalement non. Je recours vers la piscine, passe sous la douche et saute dans l’eau. La le bonheur, comme si l’eau était chaude. Deux femmes arrivent et foncent directement vers le lac. Sans même passer par l’étape piscine. J’admire. Puis après 2 minutes les voila de retour. Bizarre. La piscine se vide. Bon ok on a été 5 ou 6 maximum. Impeccable pour nager. On est plus que trois dans l’eau, mais j’abdique! Faut avouer qu’on se sent bien après!

Soirée à Titisee, une truite locale parait-il pour moi et du porc pour mon cap. Gros malentendu pour les desserts, je commande un cheesecake et Michel un schnaps au miel et on recoit un gateau forêt noire et une schnaps aux cerises… Bon on rectifie pour le gateau. Pas mal les cheesecake allemands. On retourne au camping la tête en l’air, observant les étoiles tant la nuit est claire, je ne pense pas avoir vu un ciel pareil une fois dans ma vie. Il parait qu’un ciel clair annonce du froid… On verra. Bonne nuit.

Je me réveille. Il fait pas chaud. J’ai dormi avec le buff sur la tête, des chaussettes et un pull. Tout ca emballé dans mon sac confort 2°C. Il me semble lire 4°C sur ma montre. Brrr! Nuit étoilée, bribri gelée? Oui et puis y a pas qu’elle. On sort de la tente et zip, voila qu’elle givre! On faisait office de chauffage! Ma selle est gelée! Hé bé!

Aujourd’hui pas de vélo, mais on ne compte pas rester les bras croisés non plus. Un peu de trekking pour changer. Avec beaucoup d’ambition on vise d’aller jusqu’au Schluchsee. C’était un peu oublier le relief du coin. On passe par Titisee pour le petit déj. Comme la veille, sans surprise. Et puis on démarre, tout comme le xTerra qui aura lieu le lendemain. Hé ben ils vont se marrer les gars. Ca monte super fort pour débuter et pendant des plombes. Viiite allons nous désinscrire! 🙂

On grimpe jusque Holzmatte, puis ca descend vers la route. On apperçoit un panneau du SWW. Tout ca est fort sympathique, mais il fait caillant et le ciel s’assombrit. Bientot les premières gouttes. Etant encore fatigués de la veille, et même si la carte est au 5.000è, on n’avance guère. On oublie Schluchsee et visant beaucoup moins loin; Falkau Wasserfall. J’adore les chutes d’eau, et à défaut de voir celle de Triberg, allons voir celles-ci. Et on n’est pas décu! Après une belle et longue descente, on arrive à leur pied. C’est impressionant. On suit la balade puis nous arrêtons pour casser la croute. On attrape vite froid et décidons de rentrer. Ca ne nous ressemble pas ca. Mon capitaine n’est pas bien, je le sens. On revient par le même chemin, et je passe à 3cm de 4 vaches énooormes! Impressionant.

Début d’apres-midi dans un café de Titisee, je ne vais pas dire « au chaud » parce que c’est pas vraiment le cas. On écrit les cartes postales, puis on se rend compte qu’on a pas les adresses (gniiii)! Pour certains ca va, pour d’autres moins… Retour au camping et sieste! Mon dieu qu’arrive-t’il au Ttteam? Serait-ce la nourriture peu appropriée, ou bien une allergie à certains arbres, ou simplement l’épuisement dû à l’enchainement boulot/effort?

Ca fait longtemps qu’on a fait une croix sur nos plans initiaux. Et nous décidons donc de rester une journée de plus à Titisee. Pour recharger les batteries. Souper italien avec jus multivitamine pour essayer de se rebooster…

Aujourd’hui: ménage et repos! Je lance une machine au camping et pars contempler le lac. Il fait toujours froid. Mais bien emmitoufflée et en regardant le lac, ca va. Mon capitaine a besoin de repos et dort. Je le laisse, tout en venant le voir de temps en temps. Je ne veux pas partir d’ici sans avoir vu le Schluchsee. J’espère qu’il m’accompagnera l’après-midi… Je nous ai acheté une petit dej 10 fois mieux que ce qu’on a mangé les jours avant et moins cher surtout. Tout ca au camping. Pourquoi chercher loin quand on a tout tout près, hein? Le camping a un côté négligé, mais je lui trouve un charme fou. En plus on doit être 15 à tout casser. J’imagine déjà en juillet et aout quand il y a des dizaines de mobilhomes et caravanes. Le linge est propre, je le fais secher. Un fois sec, plié et rangé, je demande à Michel si il vient avec moi. Il préfère rester ici. Soit. Je pars vers Titisee en contournant le lac par l’autre côté. Et me demande pourquoi on ne l’a pas fait avant. Le côté que nous avons pris tous les jours est le coté de la route, des maisons et des B&B. De l’autre côté, un autre camping et une maison. La route et le train au dessus, mais on ne le remarque pas. Je prends le train de Seebrugg et m’arrête à Schluchsee. Haa à Schluchsee ils ont un magasin, un vrai. Pas un attrappe touristes. J’y achète des cacahouètes, regarde le plan et m’élance pour le tour du lac. Car tout comme à Titisee, c’est de l’autre côté que « ca se passe ». 19km pour le tour complet. En reprenant le train à Aha je devrais pouvoir reprendre le train de 17h46 et être à Titisee à 18h06. 3h pour faire dans les 15km, c’est jouable. Et c’est parti.

Entre Schluchsee et Seebrugg, je marche le long d’une grosse route. La gare Seebrugg est pour le moins étonnante. Un batiment en ruine, tagué, avec deux types qui zonent devant. Je ne m’y attarde pas et file vers le barrage. Une fois le barrage traversé, ca devient enfin interessant! Le chemin est large, roulant. Je regrette déjà de ne pas y être en tandem, et avec mon capitaine surtout. La balade est très agréable, dommage que le ciel soit si couvert. Je n’ai eu que quelques éclaircies. Avec les pauses et les arrêts photos mon timing est impeccable.

J’arrive à la gare d’Aha 10 min avant le passage du train. Ce qui me fait arriver juste à temps à Titisee pour voir les premières arrivées du Xterra soit des gars qui ont fait 5km en 22mins. Respect total parce que le profil, merci! L’ambiance est bonne, ils se félicitent tous à l’arrivée, vraiment sympa. C’est là que j’apperçois un belâtre en veste gore jaune fluo! Mais oui c’est bien lui! Quel bonheur de se retrouver après une demi-journée. Bon ca fait con de dire ca, mais c’est comme ca!

On regarde un peu l’arrivée puis allons manger chez l’autre italien de Titisee. Mauvais choix. C’est pas bon et le service est nul. On m’apporte mes pates quand je suis à la moitié de ma soupe! Retour au camping et gros dodo!

36,96 km * 17,23 km/h

Ensoleillé et chaud dans la vallée!

Nous quittons Titisee par la route qu’on commence à connaitre par coeur, et la quittons à la hauteur de la piscine pour rentrer dans le petit bois sympa qu’on a découvert à pied l’autre jour. Cette fois-ci nous suivons la Grüne Straße, en tout cas sur la carte car rien n’est indiqué sur le terrain. Direction Hinterzarten, où l’on retrouve la foule, les voitures et les magasins. La on roule avec les voitures, enfin sur les routes il n’y en a pas tant que ca. Ca monte, encore! Mais beaucoup moins fort que tout ce qu’on a connu avant!

Passages sympas dans la forêt, puis offrant de belles vues sur la vallée. On hésite pas mal sur la route à suivre. Heureusement il y a beaucoup d’indications pour les marcheurs. Une fois à Alpersbach, nous entamons une descente folle et super longue! Un de nos bidons s’échappera même de son porte-bidon! C’est que ca secoue!

Mais tiens ton guidon!
Mais tiens ton guidon!

On s’amuse vraiment bien dans cette descente, mais tout en faisant attention, car des voitures circulent sur cette « route » et certains tournant sont traitres! Nous rejoignons une grande route à Falkensteig tout décoiffés et ouvrons grand les yeux pour contempler la montagne que nous venons de dégringoler. Un peu de piste cyclable où les publicités pour le « Schwarzwald Bike Marathon » se succèdent. C’est demain, on y va? 🙂

C’est plat et on en profite! Ca aussi ca fait du bien. Puis la piste cyclable s’arrête et les ennuis commencent. On tourne en rond à droite à gauche… Pas évident. Mais bon on s’en tire sans trop de mal. A Höfen, nous nous arrêtons dans un parc pour manger quelques biscuits et profiter de la température hyper agréable de la vallée. C’est àce moment là que je constate avec horreur que les intestins d’un petit animal sont empallés sur mon plateau… Hink…

A plat et au chaud
A plat et au chaud

Nous arrivons à Kirchzarten juste à temps pour manger. On achète de quoi faire des sandwiches et mangeons sur une adorable place avec vue sur le nid d’une cigogne et en compagnie de petits moineaux absolument pas farouches. Malheureusement pour nous, le jambon au miel attire aussi une guêpe un peu collante.

Kirchzarten
Kirchzarten

On s’arrête rapidement dans un magasin de vélo qui allait justement fermer et achetons de l’huile pour la chaine. Rejoindre Freiburg est relativement facile. Y trouver le camping s’avère plus difficile. Finalement je vais demander à une fille sympa dans une station essence qui nous donne de bons point de repère, et nous le trouvons rapidement. Un peu trop vu qu’on arrive pendant leur pause… de 13 à 15h. Bon, ca nous apprendra à faire des mini-étapes. On attend au soleil en lisant les journeaux. Puis après une vingtaine de minutes d’attente revoila le gérant. On comprend mieux pourquoi il prend une pause. Il place au centimètre près chaque personne! Camping grand luxe, sanitaire impeccable et on a même droit à un plan de la ville et des choses à voir. Après s’être installé et douché nous partons à la découverte de Freiburg. Le quartier dans lequel nous nous trouvons est absolument magnifique. Il me fait penser à certains coins de Manhattan et il y a des tonnes de cyclistes! Le paradis sur terre!

Kartäuserstraße
Kartäuserstraße

Une fois les rues très anciennes et super mignonnes passées, on est moins sous le charme de la ville. C’est très sympa et ca fait plaisir de se retrouver en ville, mais l’architecture est moins fascinante que proche de notre camping. On mange en terrasse (on n’aurait jamais espéré faire ca à Titisee!). Puis chillons en ville.

Freiburg
Freiburg

Nous rentrons au camping, en admirant les formidables maisons, écoutons un peu un concert de jazz, profitons de nos toilettes où passe de la musique classique et allons dormir car demain, une longue étape (en tout cas pour ces vacances-ci) nous attend!

70,78 km * 17,39 km/h

Couvert puis soleil!

Nous nous mettons en route après un bon porridge et sous le soleil. Freiburg est bien calme en ce dimanche matin. Ce n’est pas pour nous déplaire. Les pistes cyclables sont fléchées, et nous n’avons pas de mal pour sortir de le ville et aller vers Denzlingen. On roule sur de l’asphalte et c’est absolument plat. Ca nous change des montées vtt! Rouler dans la vallée offre de très jolis points de vue également. On croise pas mal de cyclos. Plus un seul vtt ici!

Autour de Denzlingen
Autour de Denzlingen

Le programme pour aujourd’hui est plutot soft. Beaucoup de vallée au début, puis on remonte. On roule vers Waldkirch à belle allure, essuyons une petite drache qui fait râler mon capitaine, mais qui ne dure pas. Le temps de mettre mon gore et il ne pleut plus! Cette tourmente dans le ciel amène une superbe lumière.

Après Waldkirch
Après Waldkirch

Nous fonçons jusqu’à Elzach où nous nous arrêtons pour manger. Il est encore tôt mais on ne sait pas si après on aura encore autant de choix.

Enfin on a pas tant de choix que ca; Wienerschnitzel ou Wienerschnitzel? Non il y a d’autre chose, mais rien de très léger ou sain. On choisit donc un Wienerschnitzel… Avec des pommes de terres sautées bien grasse. Bon on va s’enchainer une côte là après… On mange en terrasse et sommes rejoint par plusieurs personnes. Le soleil se fait de plus en plus présent et c’est tout à fait agréable d’être dehors. En finissant de manger on commence tout de même à avoir un peu froid et ne tardons pas.

On se remet dans le bain avec un peu de plat, et puis si la carte ne ment pas, on va avoir quelques kilomètres qui vont nous réchauffer.

Le soleil est bien la et finalement on aurait pas besoin de ca, mais bon… Faut ce qui faut. Au début ca monte, mais ca va. On a un bon rythme qu’on arrive à tenir facilement.

Ca monte gentillement au début
Ca monte gentillement au début

En plus on a des petits plateaux pour se reposer. Mais c’était sans compter sur la fin de la montée! Ca devient horrible et ca nous parait interminable.

Et puis on voit le « sommet », mais on ne l’approche pas très vite! J’ai super chaud et me sens presque mal sur la fin. Vraiment dur. En arrivant en haut, il me faut un peu de temps avant de m’en remettre et de remarquer la beauté du paysage qui se présente à nous. Et de voir la route qu’on va descendre surtout!!! On ne le voit pas bien sur la photo, mais cette route descend… à pic!

Landwasser
Landwasser

Après avoir repris nos esprits, nous retrouvons le SWW et nous nous jetons dans cette descente qui me fera hurler au début tellement elle est forte! Ensuite, ce sera une descente inoubliable et magnifique. Les paysages qui défilent devant nos yeux sont extraordinaires et les villages magnifiques. Celui d’Haslach im Kinzigtal est mon coup de coeur de la journée! Arrivés la, nous bifurquons vers l’est toujours en suivant le SWW. On roule sur des superbes pistes cyclables, où, dimanche oblige, se cotoyent des cyclistes, des rollers et des piétons. Tout ca sous le soleil et avec des beaux paysages tout autour. On se retrouve ensuite à Hausach qui semble très sympa aussi et où se déroule une fête, avec des démonstrations de vélo d’acrobatie. Amusant tout ca!

Kinsigtal
Kinsigtal

On compte passer la nuit en B&B à Wolfach vu qu’il n’y a pas de camping dans le coin. Quand on arrive à Wolfach on est d’abord décu car les premières maisons que l’on voit sont vraiment laides. Mais Wolfach est très grand et le centre est tout à fait typique.

On trouve un B&B « Fahrrad willkommen » qui donne sur la place principale. C’est tenu par un couple adorable et l’intérieur est kitsch à souhait. Il est tôt et on a quelques heures pour visiter Wolfach avant d’aller manger. On se ballade et mangeons une glace délicieuse tout en prenant plein de photos tellement la lumière est belle.

Wolfach
Wolfach

On remarque qu’il y a moyen d’aller à une point de vue sur une des collines et y montons. Et ca vaut vraiment le détour! C’est superbe!

Le soleil commence à disparaitre et nous regardons avec envie un vététiste sur la colline en face de nous. Ben oui comme si nous n’en avions pas eu assez! Le soleil se cache maintenant et il commence à faire froid à notre poste de vigie. On redescend donc, et puis à l’heure allemande, il est l’heure de manger. Nous allons au restaurant conseillé par notre hôté pour y manger une Flammekuche.

Wolfach vue d'en haut
Wolfach vu d’en haut

C’est pas mauvais, mais à nouveau peut-être pas l’idéal pour ce qu’on a! Nous rentrons dans notre chambre et regardons un peu la télé pour parfaire nos connaissances en Allemand! Je manque de m’endormir sur le divan et me décide à aller me coucher! Mon capitaine me suit rapidement et nous nous endormons la tête pleine de superbes images.

60,74 km * 12,91 km/h

Soleil, puis couvert

Ce matin nous déjeunons quasiment en tête à tête avec nos hôtes! Nous nous rendons compte au petite déjeuner qu’on était le seul au B&B… Petit déjeuner copieux et délicieux! On plie nos affaires et comme chaque matin, nous remettons en route. On continue le SWW en direction de Freudenstadt. Le début de notre étape est plat et sous le soleil on a l’impression qu’il va faire très chaud aujourd’hui.

Après Wolfach
Après Wolfach

Rapidement on quitte la vallée et nous mettons à grimper via une petite route peu fréquentée. On arrive à un carrefour où l’on a un gros doute vu qu’il n’y a pas de flèche. Une rando vtt tourne sur la droite, sur un chemin caillouteux. On choisi de continuer tout droit, sur la route. Il nous faudra quelques kilomètres pour être rassurés et retrouver un panneau. Le balisage laisse à désirer et on a vraiment du mal à se retrouver sur la carte et nous demandons plusieurs fois si on est encore sur le SWW. A un carrefour j’aperçois une flèche en me retournant! Pas évident tout ca!

Ca monte!
Ca monte!

On se plante complétement en se situant sur la carte en arrivant à un sommet. Ce qui ne facilite pas pour se repérer! Ce n’est que quelques kilomètres plus loin qu’on se rend compte qu’on est pas où on pensait être! Quelle déception. Il faut dire que pour l’instant, notre moyenne est à nouveau catastrophique! On s’arrête pour manger nos sandwiches achetés le matin à Wolfach et faisons au plus vite pour ne pas geler sur place. Et on arrive en fin à ce qu’on avait nommé « route de crêtes » en espérant avoir de la des vues sur les vallées, mais qui s’avèrent en fait être une très chouette piste mais n’offrant aucune vue à cause de la densité des sapins.

Superbes pistes
Superbes pistes

Il nous faut ensuite choisir entre le camping proche de Freudenstadt ou bien aller jusqu’à Mitteltal. Dans le premier cas, l’étape serait bien courte, on choisit donc la seconde option. On roule beaucoup le long d’une grand route. Le ciel est en train de se couvrir et on sent la pluie arriver. A nouveau, on se trompe en se situant sur la carte et c’est à nouveau un coup dur pour le moral. La montée sur cette grand route est désagréable et nous parait interminable. Nous pouvons ensuite enfin la quitter et avons droit à une piste cyclable. C’est qu’on a plus l’habitude de rouler avec les voitures nous! Le ciel devient de plus en plus menaçant mais nous offre une vue bien agréable!

Il va peut-être pleuvoir, non?
Il va peut-être pleuvoir, non?

Nous enchainons ensuite avec une belle descente jusqu’à Obertal et quittons le SWW pour rejoindre le camping à Mitteltal. Ce dernier parait totalement mort et pas spécialement luxueux. La gérante est un peu bourrue et nous désigne une énorme plaine ou l’on peut s’installer. Je repère un batiment qui ressemble à un bloc sanitaire, donc ca parait ok. On s’installe sur une superbe herbe et un petit chaton vient jouer avec notre tente, ce qui m’inquiète un peu! Une fois tout monté, je vais jusqu’aux toilettes et constate qu’il n’y a pas de douche! Ni même un évier… Houlala mon capitaine va pas être content. Je n’aurais franchement jamais osé demander à un camping si il est pourvu de douche, ca me parait assez évident. Et voila qu’il se met à pleuvoir! Bon pour remonter le moral des troupes j’invite au resto! Et pas n’importe lequel, un hotel de luxe à Mitteltal! On y a magnifiquement mangé et pour pas si cher que ca en plus.

En revenant au camping on se fait tremper jusqu’aux os. On tente d’étendre tout ca en espérant que ca sèche un peu, mais on a pas beaucoup d’espoir! On s’endort bercés par la pluie, je jette un oeil sur mon baromètre qui annonce meilleur… 🙂

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