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60,03 km * 17,74 km/h

Temps agréable, mais plutôt couvert

Nous quittons Locharron sous un soleil timide qui illumine le Loch. Une fois au bout du village, l’ascension commence ! L’A896 grimpe vers Sanachan.

La route, étroite, serpente dans une vallée sauvage. On ressent presqu’un sentiment d’abandon, de solitude. Un poteau opportunément placé nous offre la possibilité de poser le vélo pour faire une photo de ce « milieu de nullepart ». A peine l’appareil sorti, les voitures n’arrêtent plus de passer !… Comme quoi la vie n’est jamais si loin que ça ! Le paysage n’en est pas moins impressionnant.

Quelques kilomètre plus loin, au bas d’une descente, le village de Shieldaig se présente. C’est à nouveau un joli petit port (un hôtel, deux magasins, …). Nous nous installons sur un banc public pour un petit dîner improvisé ; ce sera le chili con carne cette fois. Il fait beau, quoique le vent souffle un peu, donnant à notre camping gaz du travail supplémentaire pour parvenir à chauffer l’eau… Les beans resteront un peu secs, malgré les dix minutes de « cuisson ».

En passant par le village et en le quittant par son extrémité nord, on rejoint l’A896 tout en ayant évité une grosse côte à plus de 14 %… On ne va pas s’en plaindre. On sera passé aussi devant le camping de Shieldaig : une prairie déserte, avec une pancarte demandant au gens ayant séjourné là de laisser une donation pour l’entretien du terrain…

L’ascension n’est pourtant pas finie… On est récompensé une peu plus loin par une vue magnifique sur le Loch et les alentours. Même les automobilistes et les camping-caristes s’arrêtent : c’est dire !

Le profil du terrain ne tarde pas à s’inverser, et pour une fois que l’on emprunte une pente à plus de 14 % « dans le bon sens » et que la route file droite avec même une petite remontée qui nous fait face, on lache la bête et on se paie une petite pointe de vitesse. 67,60 km/h, record absolu en ce qui nous concerne…

On arrive ainsi à Torridon, et sans un regard ou presque pour ce village qui de Belgique avait fait fantasmer la navigatrice et aurait pu être l’une de nos étapes, nous nous engageons dans le Glen Torridon pour un long passage direction Kinlochewe !!

Et là, quelle vue !! Une vallée terrible, entourée de monts certes modestes comparés au Ben Nevis, mais très impressionnants malgré tout. Deux d’entre-eux, témoins de la naissance même de ce paysage merveilleux, sont de couleur blanchâtre… comme deux moutons blancs au coeur d’un troupeau de brebis noires.
Au milieu de cette vallée, au départ de sentiers de randonnée, un parking… Parmis les quelques voitures garées là, une Jaguar flambant neuve, dont une musique calme et douce s’échappe, sonorisant notre lecture des panneaux informatifs. Au volant monsieur lit son journal. A côté de lui, en silence, madame observe le paysage… Nous les laisserons là ainsi, en repartant plus avant dans le Glen…

En approchant de Kinlochewe, le chemin se fait plutôt descendant ; on aura là un passage assez sympa qu’on avale avec gourmandise en pédalant mollement sur le grand plateau… le pied.

A Kinlochewe, le premier camping que l’on voir est un Caravan Park. Nous nous dirigeons donc vers l’Ouest et le camping de Taagan ; on traverse au passage la réserve naturelle de Beinn Eighe. On trouve le camping un peu par chance, la plaque étant fort petite et éloignée de la route. Le camping est gratuit… et spartiate. Tout juste une pelouse, et, cachée sous les arbres, un petit bâtiment avec toilettes et éviers à l’eau froide… Le tout totalement désert…
Pas trop emballés par ce campement très roots, nous décidons de tenter notre chance au caravan park, dans le village… Les tentes sont acceptées… sur une minuscule pelouse. Deux anglais sont déjà occupés à monter une énorme tente trois chambres ; il nous reste heureusement un (tout) petit emplacement. Ouf, sauvés !

Le pub de l’hôtel ne servant pas de repas le lundi, nous nous rabattons sur « The Teapot », petite annexe de l’épicerie locale. Nous sommes les deuxièmes clients et pensons un instant que nous serons à peu près les seuls. L’ambiance est un peu étrange. La déco est merveilleusement ringarde… Nous commandons nos plats : salade de saumon fumé tiède puis beef burger pour Bri, venison steack pour moi, suivi de deux parts de tarte aux pommes maison (alors que nous n’en avons commandé qu’une). Entre temps, le « restaurant » est devenu the place to be. Est-ce la pression ? Toujours est-il qu’on assistera à un festival d’erreurs de commande et de service. Et on goûtera bien le goût de la pate à tarte fraîche. Par contre, on peut payer par Visa. C’est luxe !!

Allez dodo ! Et c’est pas les ronflements du voisin de tente qui vont m’empêcher de dormir. Par contre, les midges sont déjà bien agaçant !…. Aaargh !

PS. Pas de photo pour aujourd’hui. Le numérique nous a fait sa crise : toutes les photos sont roses !! Un peu comme le vie en vacances.

Mimi

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